Auteurs
Ali El MIR
IMEN KHANCHEL
Résumé
Dans des études récentes Claessens, Djankov et Lang (2000) et Braton (2001) montrent que le modèle de Berle et Means (1932) n’est plus applicable de nos jours car les problèmes de gestion soulevés par ces derniers et qui sont dus à la séparation de la propriété du contrôle doivent être reconsidérés dans le contexte contemporain des firmes. En effet, dans ce contexte les firmes doivent satisfaire les besoins des différents acteurs qui ont des relations étroites avec la firme. Ces relations sont régies par le système de gouvernance. Dans cette perspective, les entreprises essaient d’améliorer leur système de direction et de contrôle c’est à dire leur gouvernance afin de satisfaire les besoins des différents acteurs. Pour atteindre leurs objectifs, plusieurs firmes ont essayé de chercher des structures optimales ou des standards à respecter. Dans ce contexte, l’OCDE (l’organisation de coopération et de développement économique) a publié en 1999 des principes de gouvernance pour éclairer les firmes.Suite à ce rapport plusieurs entreprises ont essayé d’appliquer les principes de l’OCDE afin d’avoir les meilleures pratiques de gouvernance. De l’autre coté plusieurs études ont essayé de tester l’impact du respect des principes sur la performance de la firme. Enfin d’autres études ont essayé de calculer des indices de gouvernance.
Eu égard à l’importance de l’amélioration de la gouvernance, l’objectif de ce travail est d’identifier une gouvernance efficiente appréhendée par la structure de propriété (la fraction du capital détenue par le dirigeant, par les internes, par les investisseurs institutionnels et par les actionnaires majoritaires) et l’efficacité du contrôle exercé par le conseil d’administration (la fraction des administrateurs externes, le nombre de réunions du conseil d ‘administration, du comité de rémunération et du comité de nomination).
En nous basant sur un échantillon de 331 firmes américaines cotées, pour la période 1994-2001, nous apprécions les pratiques de gouvernance par un indice calculé selon une méthode non paramétrique. Nos résultats montrent que la majorité des entreprises sont moyennement efficientes.
Ajoutons que nous avons pu mettre en évidence la sensibilité de la gouvernance efficiente aux bonnes pratiques. De plus nous avons identifié des correspondances entre le degré d’efficience en gouvernance et les caractéristiques financières. Enfin nous avons pu établir une règle de décision permettant à l’entreprise de connaître la fiabilité de son système de gouvernance.