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Béji-bécheur Amina, Bensebaa Faouzi

Auteurs

Amina BEJI-BECHEUR

Faouzi BENSEBAA

Résumé

Le thème de la responsabilité sociale des entreprises a donné lieu à de nombreux travaux (Berle et Means, 1932 ; Bowen, 1953 ; Davis, 1967 ; Votaw et Sethi, 1969). Cependant, le définition du comportement, éthiquement « juste », demeure problématique. Les contributions de Caroll (1979, 1995) en matière de définition de la performance sociale de l’entreprise (PSE, dorénavant) ainsi que celles de Clarckson (1995) indiquent que le concept de PSE peut être analysé et évalué efficacement en utilisant un système fondé sur les relations de la firme avec les individus et les groupes concernés par ses activités et ses objectifs, c’est-à-dire les différentes parties prenantes. L’entreprise est alors considérée comme un bien collectif. S’appuyant sur l’approche par les parties prenantes, ce travail vise à clarifier le concept de responsabilité des entreprises en juxtaposant les définitions académiques proposées avec les pratiques des entreprises du secteur du tourisme.
L’examen des pratiques énoncées de 31 entreprises en matière de développement d’un tourisme durable (programme du PNUD) valide le modèle de Caroll (en identifiant les quatre types de RSE - économique, légale, morale, discrétionnaire). Par ailleurs, cette recherche enrichit ce modèle en introduisant le principe de légitimité (fondée sur l’acceptabilité et la crédibilité), permettant ainsi de
comprendre le jeu d’influence des parties prenantes dans la définition évolutive du contenu de la RSE. Si le concept d’acceptabilité appréhende la conformité de l’action en RSE aux attentes des parties prenantes externes, un autre principe - celui de crédibilité (Gabriel, 2003) - indique le degré de cohérence de cette action avec les pratiques de l’entreprise vis-à-vis des parties prenantes internes. Il est alors possible d’envisager la légitimité des pratiques de la RSE en fonction de ces deux critères. Ce qui signifie que les entreprises ne seraient légitimes qu’à condition que leurs approches RSE - reconnues et non proclamées - correspondent à la représentation partagée par les parties internes (principe de crédibilité) et les parties prenantes externes (principe d’acceptabilité).